Monsieur le Président,
Le Conseil des droits de l’homme a entendu hier la présentation de deux rapports1 d’une importance majeure concernant les violations du droit international humanitaire et du droit international en matière des droits humains commises par l’armée israélienne à Gaza (Palestine) au début de cette année.
Ces deux rapports établissent sans équivoque la responsabilité originale et première des autorités israéliennes dans ces violations. En effet, la mission dirigée par le Juge Goldstone constate en premier lieu qu’Israël n’a pas respecté l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hamas en maintenant fermés les points de passage frontaliers pour les hommes et les marchandises.
Nous nous félicitons à ce propos que la mission interroge l’ensemble des mécanismes de la colonisation, dont le blocus imposé à la population de Gaza depuis 2006, et analyse l’ensemble des conséquences de l’agression israélienne pour les populations concernées.
La mission estime en outre que, lors de sa violente offensive il y a 10 mois, l’armée israélienne a commis des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité (civils tués ou blessés et dommages aux objets civils tels que l’immeuble du Conseil législatif palestinien, celui de l’UNRAW et la prison centrale de Gaza) et réclame la poursuite en justice des auteurs de ces crimes.
Monsieur le Président,
L’origine du problème israélo-palestinien réside dans l’occupation des territoires palestiniens et dans le non respect du droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Ce sont les sources principales de graves violations des droits humains.
De surcroît, le gouvernement israélien refuse encore et toujours de respecter ses obligations internationales en tant qu’Etat occupant et continue sa politique jusqu’au-boutiste de spoliation et de destruction des biens et des ressources palestiniennes et d’anéantissement de ce peuple.
Durant la présente session, le Conseil des droits de l’homme se doit de prendre ses responsabilités dans la lutte contre l’impunité et pour le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la justice, en appuyant et en relayant auprès des instances pertinentes de l’ONU les conclusions et recommandations contenues dans les deux rapports mentionnés. Car, comme le souligne, à juste titre le Haut-Commissaire aux droits de l’homme: « Il ne peut y avoir de paix durable sans respect des droits de l’homme et sans obligation de rendre compte des violations de ceux-ci. »
Genève, le 30 septembre 2009