CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME
43e session
Mars 2020
En octobre 2019, les élections présidentielles se sont déroulées en Bolivie pour choisir le nouveau président du pays pour la période 2020-2025. Ces élections ont entraîné une rupture constitutionnelle et la prise de pouvoir par un gouvernement intérimaire dirigé par l’autoproclamée Jeanine Añez, soutenu par les forces armées. Cette rupture a provoqué une situation de forte violence, de répression et de violations des droits humains ; les massacres qui ont eu lieu restent à l’heure actuelle impunis.
En outre, une stratégie délibérée de persécution politique et judiciaire s’est développée contre toute personne qui exprime des idées critiques face au nouveau gouvernement. Cette persécution est encore une réalité aujourd’hui, notamment dans le contexte de l’organisation des nouvelles élections prévues pour mai 2020.
À l’occasion de la 43e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le CETIM a invité à Genève l’avocate bolivienne Mme Nadesdha Guevara, défenseuse des victimes des conflits de novembre 2019 à La Paz (le massacre de Senkata). Le CETIM a donné la parole à Mme Guevara qui est intervenue pour dénoncer cette situation dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) de la Bolivie au sein du Conseil des droits de l’homme qui s’est tenu en mars 2020 à Genève. Son intervention a ainsi permis aux différents participants et acteurs de l’enceinte onusienne d’écouter un témoignage direct de la situation actuelle en pays andin. Le CETIM avec Mme Guevara et les organisations partenaires continueront à suivre de près l’évolution de la situation sur le terrain.
Lire la déclaration orale du CETIM en espagnol
Voir la vidéo de l’avocate bolivienne Nadesdha Guevara, défenseur des victimes des conflits de novembre 2019 à La Paz (le massacre de Senkata), sous-titré en français.