Campagne “Protéger les droits des paysan.nes”

Les  paysan.nes sont essentiel.les pour la sécurité alimentaire, la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité. Pourtant leurs droits sont systématiquement violés. Ils et elles subissent de multiples discriminations.

80% des personnes qui souffrent de la faim et de l’extrême pauvreté vivent dans les zones rurales

La plupart sont des paysan.nes. Chaque jour des fermes disparaissent faute de revenus suffisants ou d’accès aux ressources productives. Des paysan.nes sont chassé.es de leurs terres ou tué.es lorsqu’ils et elles revendiquent leurs droits.

Depuis de nombreuses années, le CETIM est engagé en faveur d’une meilleure protection et promotion des droits des paysan.nes aux côtés de La Vía Campesina. Le mouvement paysan international rassemble plus de 164 organisations dans 73 pays. Il représente environ 200 millions de paysannes et de paysans. L’organisation FIAN International est également un partenaire de longue date dans cette lutte essentielle. Une première victoire a eu lieu en 2012. Une majorité des États membres du Conseil des droits de l’homme vote la résolution “Promotion et protection des droits de l’homme des paysans et autres personnes vivant dans les zones rurales” (21/19). Cette résolution a été présentée par la Bolivie, Cuba, l’Équateur et l’Afrique du Sud. Elle établit un groupe de travail intergouvernemental. Ce nouvel organe est chargé d’élaborer et adopter une Déclaration sur les droits des paysan.nes et autres personnes travaillant dans les zones rurales.

Une victoire historique

Après plus de 17 ans de lutte, le CETIM et ses partenaires voient leurs efforts récompensés. Un nouvel instrument international est adopté par l’Assemblée générale de l’ONU le 17 décembre 2018. Il s’agit de la Déclaration de l’ONU sur les droits des paysan.nes (UNDROP).

Cet instrument juridique permet dorénavant de:

  • promouvoir et défendre les droits des paysan.nes pour améliorer les conditions de vie dans les zones rurales
  • renforcer la souveraineté alimentaire, la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité
  • adopter une véritable réforme agraire et une meilleure protection contre les accaparements de terre
  • protéger le droit des paysan.nes à conserver, utiliser, échanger et vendre leurs semences
  • garantir des prix rémunérateurs à la production paysanne et des droits pour les travailleur.euse agricoles.

Le vote final représente l’aboutissement d’un processus historique pour les collectivités rurales. Avec 122 voix pour, 8 voix contre et 54 abstentions. Un nouveau chapitre s’ouvre dans la lutte pour les droits des paysan.nes et autres communautés rurales à travers le monde.

L’UNDROP est un instrument juridique international qui peut changer la vie de millions de paysan.nes dans le monde. C’est pourquoi le CETIM, La Via Campesina et ses alliés se mobilisent pour soutenir sa mise en œuvre. Et ce, aux niveaux international, régional et national.

En octobre 2023, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, avec une majorité écrasante d’États membres en faveur, a pris une mesure historique. Il a voté la Résolution 54/9 visant à créer un mécanisme de suivi de l’UNDROP. Cela sous la forme d’une nouvelle procédure spéciale des Nations Unies : un Groupe de travail d’expert.es chargé de travailler à la promotion et la mise en œuvre de la Déclaration.

Pour plus d’informations sur l’UNDROP et la lutte pour les droits des paysan.nes :

Visitez notre site web Défendre les droits des paysan.ne.s. Plate-forme des luttes rurales en action !

Découvrez nos fiches de formation didactiques
 

Droits des paysans: un long travail conjoint

Le CETIM avait été sollicité dès 2001 par La Vía Campesina pour un appui dans ses démarches à l’ONU en faveur de l’adoption d’une Déclaration sur les droits des paysans. Depuis cette date, nos organisations ont réalisé un important travail de sensibilisation et de plaidoyer au sein de la Commission puis du Conseil des droits […]

Davantage d'informations

Conférence publique “Pour une convention sur les droits des paysans: Témoignages de paysans d’Indonésie, du Sénégal et du Chili”

Dans le cadre du Conseil des droits de l’homme : POUR UNE CONVENTION SUR LES DROITS DES PAYSANS Témoignages de paysans d’Indonésie, du Sénégal et du Chili avec Henry SARAGIH Coordinateur du mouvement international paysan La Vía Campesina et représentant de Serikat Petani Indonesia (SPI, Indonésie) Melik Özden Représentant du CETIM auprès de l’ONU José […]

Davantage d'informations

A propos du document de travail sur les paysans et leurs droits fondamentaux

Chassés de leurs terres et réprimés par la force lors qu’ils revendiquent leurs droits, les paysans sont les premières victimes de violations du droit à l’alimentation. Pour la première fois, un mouvement international d’organisations paysannes regroupés sous l’appellation La Vía Campesina s’est créé en 1993. Présent dans 70 pays et représentant plus de 200 millions de paysans, ce dernier défend la vie, la terre, la dignité de centaines de millions de paysans familiaux, avec ou sans terre, et la souveraineté alimentaire. Il a fait un constat simple : le système international actuel de protection des droits de humains ne suffit pas pour protéger les droits des paysans. Après un long travail de consultation, elle a adopté, en 2008, la « Déclaration des droits des paysannes et des paysans ». Les ONG signataires demandent au Comité consultatif de faire sienne cette Déclaration et de la recommander au CoDH pour adoption.

Davantage d'informations
1 11 12 13 14 15
bursa evden eve nakliyat