Pour le retour de la paix et de la démocratie, nous rejetons le coup d’Etat contre Evo Morales et les violences en Bolivie.
Le CETIM et la Campagne mondiale pour revendiquer la souveraineté des peuples, démanteler le pouvoir des sociétés transnationales et mettre fin à l’impunité (Campagne mondiale), qui rassemble plus de 200 organisations et mouvements sociaux des cinq continents, rejette catégoriquement la vague de violence provoquée par la droite religieuse et raciste, avec le soutien de l’armée et de la police boliviennes qui a entraîné la crise démocratique actuelle et a contraint le président Evo Morales à démissionner et à s’exiler au Mexique, à travers ce qui se dessine aujourd’hui comme un coup d’État.
Nous affirmons clairement que la défense de la démocratie, de la souveraineté populaire, de la paix et des droits humains sont des principes qui nous unissent dans le monde entier.
Nous exigeons le respect sans restriction des droits humains de tous les Boliviens. Nous sommes inquiets face aux vagues de violences à l’encontre de la population civile, des membres d’organisations sociales, des journalistes et des représentants du gouvernement Morales, de leurs familles, des dirigeants et des militants du Mouvement vers le socialisme, entre autres. Cette situation est inadmissible dans un État de droit démocratique étant donné qu’elles constituent des violations flagrantes des droits humains.
Nous exprimons notre profonde préoccupation face au fait que plusieurs acteurs nationaux et étrangers, en particulier à travers l’action des groupements appelés « comités cívicos empresariales » et de l’oligarchie nationale, ont mis en place un plan de déstabilisation en Bolivie. Ce dernier, outre des violations des droits humains même après la démission d’Evo Morales, crée un vide apparent de pouvoir, qui prépare les conditions pour l’appropriation de l’État bolivien.
En tant que Campagne mondiale, nous luttons chaque jour avec les peuples mobilisés dans différentes parties du monde pour revendiquer le respect de leurs droits et que justice soit faite face au pouvoir des entreprises. La suppression de l’État de droit résultant d’un coup d’État de cette nature prive la population de tout droit fondamental, à commencer par le plus élémentaire, le droit à la vie.
La défense de la démocratie, de la paix, de la souveraineté et de l’autodétermination de la Bolivie, fondée sur les droits de ses peuples et sans aucune ingérence extérieure, n’admet aucune tergiversation. Une fois de plus, nous rejetons le coup d’État civico-militaire en Bolivie, nous appelons la communauté internationale à faire de même et à assurer le rétablissement urgent de l’état de droit dans ce pays et la tenue d’élections libres et transparentes.
Nous sommes solidaires du peuple bolivien en ces moments de souffrance.
Le CETIM et la Campagne mondiale