Dans les pages qui suivent, vous trouvez les déclarations en français du CETIM à l’ONU sur le thème des droits économiques, sociaux et culturels
Les ONG signataires estiment que la distinction faite entre la pauvreté et l’extrême pauvreté n’est pas opportune, et cela d’autant plus qu’elle pourrait être dangereuse sur le plan social. Elles estiment également que la lutte contre les inégalités devrait être davantage mise en exergue dans les « Principes directeurs sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme : les droits des pauvres », adoptés par l’ancienne Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme, tenant compte du fait que le lien entre celles-ci et la pauvreté est évident.
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La protection et la promotion du droit à l’alimentation, comprenant le libre accès de chacun à l’eau potable et aux moyens de production alimentaires, ne tiennent qu’à la volonté politique des États. Mais aujourd’hui, avec les théories économiques dominantes privilégiant la prospérité d’entités individuelles au détriment de l’épanouissement collectif, nombre de gouvernements semblent se préoccuper davantage des intérêts particuliers des personnes morales plutôt que du bien-être des personnes physiques. C’est cette incohérence du système des Nations Unies et celles des Etats que voudrait souligner cette présente déclaration. Elle est également l’occasion de proposer d’intégrer, au cours du « Segment de Haut Niveau » de la session de mars 2009 du CoDH, le sujet portant sur « Les meilleurs pratiques pour la réalisation durable du droit à l’alimentation ».
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Malgré la ratification de presque tous les instruments internationaux en matière de droits humains par les autorités turques, les droits les plus élémentaires du peuple kurde continuent d’être bafoués. La liste des condamnations prononcées par la Cour européenne des droits de l’homme et le dernier Rapport annuel de l’Association des droits de l’homme en Turquie (IHD), sont éloquents à cet égard. Le droit d’expression et d’opinion des représentants de la société civile kurde sont sans cesse bafoués. Les élus kurdes font l’objet de lynchages médiatiques et de poursuites judiciaires abusives. En outre, cette répression des autorités turques touche également les Kurdes d’Irak, comme nous avons pu le constater lors de l’intervention illégitime de l’armée turque au Kurdistan irakien entre le 21 et le 29 février dernier. Face à cette situation, plusieurs détenteurs de mandats de procédures spéciales ont émis des recommandations auxquelles les gouvernements turcs successifs n’ont jamais donné suite. Les ONG signataires demandent au CoDH de porter son attention sur la situation du peuple kurde et de rappeller au gouvernement turc ses obligations en matière de droits humains.
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Bien que le dernier rapport de l’expert indépendant contienne quelques propositions intéressantes, il comporte plusieurs points préoccupants. Premièrement, il ne remet pas en cause la légitimité, voir la légalité de telle ou telle dette, ni les obligations de remboursement (contrairement à ce qu’il avait déclaré dans son précédent rapport). Par ailleurs, il propose dans son projet de principes directeurs, d’instaurer des « normes minimales et essentielles » en matière de droits humains sans toutefois décrire précisément ce qu’il entend par « normes minimales ». Enfin, la proposition de l’expert indépendant de modifier son mandat sous l’intitulé: « examen des effets de la gestion des finances publiques pour la réalisation des droits humains fondamentaux », symbolise un glissement sémantique inquiétant : passer de « politiques de réforme économique » à « gestion économique » revient à dépolitiser le thème de la dette et à faire fi de l’histoire de la crise de la dette ainsi que d’en éluder les responsabilités.
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Dès sa création, le mandat de l’Expert indépendant sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté comportait une aberration originelle : tout en luttant pour l’éradication de la pauvreté généralisée, son attention devait se portait sur l’extension de l’extrême pauvreté. Cette approche nous paraît fondamentalement contredire les buts inscrits à l’article premier de la Charte des Nations Unies, et aller à l’encontre de la prise de conscience de la communauté internationale. Par ailleurs, cette approche ne prévoit aucun mécanisme d’évaluation des politiques menées par les agences des Nations Unies pour faire face au problème de la pauvreté. Nous souhaiterions qu’un tel mécanisme puisse voir le jour. En outre, nous appelons à une modification du titre du mandat en « Expert indépendant sur la pauvreté et ses conséquences sur la jouissance des droits humains ».
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