Alors que la
libre circulation des biens et des valeurs financières sont imposées
comme les valeurs impérieuses de la mondialisation néolibérale,
la libre circulation des personnes est, quand à elle, vivement
combattue et durement réprimée. Les systèmes de sécurité
mis en place font de cette liberté de mouvement une illusion pour
tous ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un passeport européen,
suisse ou étasunien.
Mais en même temps, peut-on parler de " libre " circulation
des êtres humains alors que la plupart des migrants et des requérants
d'asile s'exilent sous la pression de la contrainte et atteindre cet objectif
sans s'attaquer aux racines mêmes du mal, à la violence autoritaire
des pouvoirs et à un développement profondément inégal
et inhumain ?