Genève, le 26 juillet 2013 – Le Groupe de travail intergouvernemental du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a entamé la première lecture du projet de Déclaration sur les droits des paysans. Le CETIM se réjouit du soutien de l’écrasante majorité des Etats à ce processus.
La première session du Groupe de travail intergouvernemental du Conseil des droits de l’homme, chargé d’élaborer une Déclaration de l’ONU sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans des zones rurales, s’est tenue à Genève entre les 15 et 19 juillet 2013. Le CETIM, en collaboration avec d’autres organisations, en particulier La Vía Campesina, soutien le processus depuis le début.
Le CETIM se réjouit du soutien apporté par l’écrasante majorité des États participants qui ont souligné la nécessité et l’importance de l’adoption d’une Déclaration sur les droits des paysans dans la lutte contre la discrimination à l’égard de ce groupe de population et pour l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
Cependant, il est à déplorer que les États-Unis et la plupart des pays membres de l’Union européenne en particulier s’y soient opposés en avançant surtout des arguments procéduraux fallacieux et en déclarant qu’ils sont contre l’adoption de « nouveaux droits ». A ce titre, ces États, tout en faisant des commentaires généraux, ont réfusé de participer aux négociations sur la Déclaration en question au risque de ne pas voir y figurer les préoccupations spécifiques de leur paysannerie.
Les débats se sont focalisés en particulier sur le droit à la terre, la notion de souveraineté alimentaire et la propriété intellectuelle (sur les semences par exemple).
Durant les débats, le CETIM a suggéré l’inclusion du droit à la sécurité sociale et des mesures que les Etats devraient prendre pour la mise en oeuvre de ladite Déclaration.
Rappelons que cette Déclaration constituera un outil efficace dans la lutte contre la faim et les inégalités.
A l’issue de ses délibérations, le Groupe de travail a décidé de tenir sa deuxième session en 2014 et de confier à sa Présidente-Rapporteuse Mme Angélica C. Navarro Llanos (Bolivie) la préparation d’un nouveau texte à la lumière des discussions qui ont eu lieu la semaine dernière.