Monsieur le Président,
Toute d’abord notre pensée va aux victimes de l’attaque barbare qui a eu lieu dans les eaux
internationales de la Mer Méditerranée en violation flagrante des normes du droit international.
Encore une fois l’Etat d’Israël s’est senti menacé et encore une fois nous avons été tous témoins de l’utilisation disproportionnée de la force de la part de l’armée de l’Etat d’Israël.
La menace ici était représentée par six bateaux civils sur lesquels se trouvaient plus de 600 civils et des tonnes de matériel humanitaire destiné à la population de la Bande de Gaza, assiégée depuis bientôt trois ans par le blocus imposé par l’Etat d’Israël et meurtrie par les destructions subies au cours de l’opération « Plomb durci » de décembre 2008.
L’escalade dans les violations du droit international, du droit humanitaire et du droit des droits
humains de la part de l’Etat d’Israël semble ne pas avoir de limites : il appartient à la communauté internationale toute entière de faire respecter les limites fixées par le droit international.
C’est l’Assemblée générale des Nations Unies qui a décidé de la partition de la Palestine pour
permettre la création de l’Etat d’Israël, c’est à elle qu’il appartient de faire respecter la Charte à tous ses membres, si besoin, c’est au Conseil de sécurité de décider d’employer la force.
Tout pouvoir colonial considère la contestation de son pouvoir de la part de la population occupée et le soutien extérieur comme de la provocation, mais l’histoire nous apprend que le pouvoir colonial infine tombe.
Alors la question que nous posons aujourd’hui c’est de savoir quand la communauté internationale entend faire cesser cette domination coloniale, quand elle entend mettre un terme à l’impunité, quand elle entend donner un ultimatum pour la levée inconditionnelle du blocus infligée à la population de la bande de Gaza, quand elle entend adopter de véritables sanctions, quand elle entend déployer les moyens nécessaire à la protection du peuple palestinien.
Monsieur le Président,
Evidemment qu’une Mission internationale indépendante d’établissement des faits doit être
immédiatement dépêchée et ses conclusions transmises aux instances judiciaires internationales compétentes, mais cela ne suffit pas, cela ne suffit plus.
2 juin 2010