Dans le cadre de la 33e session du Conseil des droits de l’homme de septembre 2016, la Présidente du groupe de travail inter-gouvernemental sur les droits des paysans et autres personnes travaillant en zone rurale, l’ambassadrice de la Bolivie Nardi Suxo Iturre, a présenté son rapport sur la 3e session dudit groupe de travail.
Une délégation de La Vía Campesina, appuyée par le CETIM et ses partenaires, est venue à Genève assister à cet événement et apporter son soutien au processus. Au cours de la présentation du rapport, le leader paysan africain Ndiakhate Fall s’est adressé à la plénière du Conseil. N. Fall a souligné que les organisations de paysan-ne-s africaines souhaitent que l’essentiel du contenu de ce projet soit maintenu (notamment la reconnaissance du droit à la terre, à l’eau, aux semences, à la biodiversité, à un revenu adéquat, à la souveraineté alimentaire) et que certains de ses articles soient encore renforcés, comme les droits culturels et savoirs traditionnels ainsi que l’article sur le droit à la terre. Ce dernier doit impérativement englober la réforme agraire, l’interdiction des latifundios, la reconnaissance de la fonction sociale de la terre, ainsi que les obligations extraterritoriales des Etats.
Toujours dans le cadre de la 33e session du Conseil des droits de l’homme, le président de la Bolivie, Evo Morales Ayma, l’un des fondateurs de La Vía Campesina, est venu à Genève pour s’adresser au Conseil, en insistant sur l’importance d’adopter un instrument qui protège les droits des paysan-ne-s. A cette occasion, les quatre représentant-e-s de La Vía Campesina ont eu la possibilité de se réunir avec le président bolivien pour discuter de l’avenir de ce processus historique.