Product Description
Les révolutions verte puis biotechnologique qui sont parties des pays industrialisés et promues par de grandes firmes pharmaceutiques et agroalimentaires ont augmenté, comme jamais, la valeur commerciale des ressources biologiques et par là-même celle des savoirs traditionnels.
Les pays du Sud recensent 80% des ressources naturelles mondiales (souvent connues des peuples autochtones qui ont développé un savoir traditionnel quant à leurs utilisations), attirant la convoitise de nombre de ces firmes, menant un pillage biologique (biopiraterie ou biocolonialisme). Aujourd’hui ce qui est nouveau, c’est que les ressources naturelles et des savoirs traditionnels sont privatisés à cause, entre autres, de l’imposition de brevets et de titres de propriété (intellectuelle), engendrant d’importants bénéfices monétaires. Pour tenter de pallier cette biopiraterie, la Convention sur la diversité biologique propose, entre autres, un « partage des bénéfices » entre ces grandes firmes et les peuples autochtones. Dix-huit ans après l’entrée en vigueur de cette convention, quel bilan dresser de ce partage ? Est-il réellement « équitable » et « bénéfique » pour ces peuples ? Garantit-il la poursuite de l’innovation collective ? La valorisation marchande de la nature permet-elle vraiment de protéger la biodiversité ? Quels dangers guettent ces peuples, ainsi que leur environnement ?
Ce livre montre en quoi le fait d’imposer des droits de propriété intellectuelle sur des ressources ou des savoirs traditionnels qui participent de la biodiversité, conduit à des conséquences dramatiques pour l’humanité. Dans les pays du Sud, la biodiversité est menacée de privatisation, tandis que dans les pays du Nord, avec l’imposition de catalogue, de certifications, etc. sur les semences agricoles par exemple, la biodiversité a été déjà largement réduite, ainsi que la liberté des paysans. Plus largement, il semblerait que cette situation vécue au Nord augure ce qui se passera très probablement dans les pays du Sud ces prochaines décennies.
Y a-t-il des modèles alternatifs et participatifs de partage des ressources et des savoirs qui s’exercent en dehors du marché et qui pourraient efficacement protéger la biodiversité ?
Ce livre propose quelques idées pour nous aider à sortir ou à repenser cette logique de privatisation et de marchandisation de la nature.
« Dans cet ouvrage (…), on constate que la plupart des problèmes évoqués proviennent du fait que l’on considère l’agriculture comme une industrie quelconque (…) et qu’on lui applique les mêmes règles. »
Jean-Michel Florin, Biodynamis, n°75, automne 2011
« L’ouvrage a le mérite de présenter des contributions variées, et surtout des applications concrètes du partage équitable des bénéfices, ce qui, on l’a dit, est plutôt rare. »
Camille Dorignon, L’Espace Politique
« L’héritage commun de l’humanité – la biodiversité et la nature – ne sont pas des marchandises exploitables comme n’importe quelle autre marchandise. Jusqu’à quand pourrons-nous échanger et semer à la volée nos semences de… pavot ??? Voici donc un ouvrage très documenté et passionnant pour comprendre les mécanismes permettant d’aller de la propriété intellectuelle – hautement respectable en soi – à la biopiraterie, hautement condamnable ! »
Alain Quiot, Architecte-Paysagiste, Terrehistoire
« L’ouvrage du CETIM analyse avec rigueur les impacts de cette appropriation du patrimoine génétique. »
Pierre Thiesset, Revue critique d’écologie politique
« Ce livre, avec quelques autres comme ceux d’Hervé Kempf, mérite d’être lu et son contenu partagé avec toutes celles et tous ceux qui ne se résignent pas au monde que nous impose une oligarchie qui nous conduit au pire. »
Raoul Marc Jennar, membre du Conseil scientifique d’Attac, essayiste belge, spécialiste de politique internationale, entre autres
« …un excellent recueil d’articles rédigés par des auteurs du Nord et du Sud… »
Christophe Noisette, Inf’OGM
« Des analyses et donc des lectures plus qu’utiles !!! »
Didier Epsztajn, Entre les lignes entre les mots
« …un petit ouvrage collectif passionnant… »
Isabelle Lucas, SolidaritéS
« Le parti pris est évident; l’ouvrage fait le procès de la marchandisation de la nature. »
Ram Etwareea, Le Temps