Product Description
Des questions récurrentes, où se confondent souvent «croissance», «développement», «aide au développement», «coopération internationale»…
A cette confusion, la Déclaration sur le droit au développement, adoptée en 1986 par l’Assemblée générale des Nations unies, apporte des réponses. Il s’agit d’un texte fondateur plus que jamais d’actualité.
Cependant, bien qu’approuvée avec 146 voix pour et une seule opposition, les Etats-Unis, et une dizaine d’abstentions, elle ne fut jamais appliquée. Ce produit de la décolonisation, fruit de 25 ans d’efforts du Mouvement des non-alignés, fut emporté par la vague néolibérale.
Face aux impasses actuelles, il apparaît urgent de s’en réapproprier les concepts. D’une grande audace, la Déclaration pourrait devenir source d’inspiration pour tous les mouvements luttant pour la solidarité internationale : placer l’être humain et les peuples au centre du développement, promouvoir le droit des peuples à l’autodétermination, la participation populaire, la démocratie, obliger les Etats à coopérer entre eux au lieu de se concurrencer sur le dos des plus faibles, lancer un désarmement général au profit du bien-être pour toutes et tous…
Tamara Kunanayakan, chercheuse, militante sri-lankaise qui a suivi de près ce dossier au sein des Nations unies des années durant, explique l’histoire de ce texte révolutionnaire, son contenu, sa validité juridique, sa pertinence pour l’avenir… Son analyse, qui constitue plus de la moitié de l’ouvrage, est complétée par trois fortes contributions dont la diversité souligne les ouvertures et les convergences : Arnaud Zacharie, secrétaire politique du CNCD (Belgique), montre le recul enregistré avec les « Objectifs du millénaire »; Walden Bello, figure de proue de l’institut asiatique de recherches Focus on Global South, dissèque la déliquescence du « post-Consensus de Washington ». Rémy Herrera, chercheur au CNRS (Paris I) et militant altermondialiste, trace des perspectives d’espoir en faisant découvrir l’Alternative bolivarienne pour les Amériques, l’ALBA, ce qui signifie « aube » en espagnol.