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Ses ennemis, militaires et administrateurs coloniaux, l’appelaient le «Ho Chi Minh camerounais». Son peuple le nommait le «Mpodol», «celui qui porte la parole de»…
Né « vers 1913 » dans la région administrative de la Sanga-Maritime d’un «Kamerun» encore sous protectorat allemand, Ruben Um Nyobè est célébré comme pionnier de l’indépendance du peuple camerounais.
Syndicaliste aussi bien que militant politique, secrétaire général adjoint de l’Union des syndicats confédérés du Cameroun (USCC) sitôt après sa création après-guerre, Ruben Um Nyobè participe à la fondation en avril 1948 de l’Union des populations du Cameroun (UPC) afin de promouvoir l’indépendance du pays. Il en devient le secrétaire général puis rapidement la figure emblématique. Propagandiste et orateur redoutable, Um Nyobè parcourt le Cameroun et intervient à plusieurs reprises à l’ONU pour y défendre le droit à l’autodétermination et à la réunification de son pays. Suite à l’interdiction de l’UPC par la France en juillet 1955, les militant·es nationalistes sont contraint·es à la clandestinité puis à la lutte armée. Trois ans plus tard, le 13 septembre 1958, Ruben Um Nyobè est arrêté au maquis et immédiatement assassiné par l’armée française. Son visage est défiguré et son corps traîné dans la boue devant la population locale.
« Nous sommes contre les colonialistes et leurs hommes de main, qu’ils soient blancs, noirs ou jaunes, et nous sommes les alliés de tous les partisans du droit des peuples et des nations à disposer d’eux-mêmes sans considération de couleur.» Ruben Um Nyobè (1955)
Lire la critique de Bernard Founou Tchuigoua, Directeur de recherche au Forum du Tiers monde (FTM) sur le livre en cliquant ici