6-10 juillet 2015, Genève
SEMAINE DE MOBILISATION CONTRE LES SOCIÉTÉS TRANSNATIONALES
Des dizaines de délégués de mouvements sociaux, d’organisations paysannes, de syndicats et de communautés en résistance convergent vers Genève pour défendre la nécessité d’un nouveau traité international contraignant pour mettre fin à l’impunité des violations de droits humains commises par les sociétés transnationales et faire entendre leurs propositions par rapport à son contenu lors de la première réunion du groupe de travail intergouvernemental du Conseil des droits de l’homme créé à cet effet.
Or au même moment se tient à la Mission d’Australie un nouveau round de négociations de l’Accord sur le commerce des services (TiSA) qui menace de provoquer une nouvelle vague de dérégulation, de libéralisation et de privatisation, notamment dans les services publics, et d’étendre encore l’emprise des sociétés transnationales sur notre société.
Il est temps que cela cesse!
Mobilisons-nous maintenant contre TISA et l’impunité des sociétés transnationales!
MANIFESTATION
CONTRE TiSA ET L’IMPUNITÉ DES TRANSNATIONALES!
MERCREDI 8 JUILLET 18H
Départ Place des Nations
Prise de parole devant l’OMC
suivi d’un meeting à 20h sur la jetée du Bains des Pâquis
repas en commun et musique avec les Haricots Sauvages
RASSEMBLEMENT POUR UN TRAITÉ CONTRAIGNANT |
MARDI 7 JUILLET
8h30-10h
devant la Mission d’Australie (chemin des fins 2, Grand-Saconnex, bus n°3, direction Gardiol, arrêt Maison des Parlements)
Pour exprimer notre opposition aux négociations TiSA, présence permanente (9h-19h) du lundi 6 au jeudi 9 sur la Place des Nations, nombreux témoignages, conférences, ateliers et activités.
Voir le programme complet de la semaine de mobilisation ici.
Comité STOP TISA et Campagne contre l’impunité des sociétés transnationales
Side-event (conférence parallèle) au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Titre du side-event : “8 proposals for the new legally binding international instrument on transnational corporations (TNCs) and human rights”.
Pour écouter l’intégralité de la conférence, cliquez ici.
Les sociétés transnationales bénéficient d’une multitude de normes contraignantes, de traités de libre-échange et de traités d’investissements qui défendent leurs intérêts, et elles peuvent même poursuivre au niveau international les États pour toute décision publique qui pourrait nuire à leurs investissements ou à leurs profits futurs. L’Égypte a ainsi récemment été condamnée pour avoir augmenté le salaire minimum de 41 à 72 euros. Et le groupe suédois réclame près de 5 milliards d’euros à l’Allemagne en tant que « dédommagement » pour sa décision de sortir du nucléaire d’ici à 2020 ! Mais parallèlement il n’existe pas de mécanisme au niveau international qui permette de surveiller et contrôler les sociétés transnationales, et de les sanctionner en cas de manquement à leurs obligations, de violations des droits humains et d’atteintes à l’environnement. C’est donc bien souvent l’impunité qui prévaut, en particulier lorsque les victimes sont au Sud. Il est temps que cela change ! |
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TISA, MOBILISONS NOUS AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD Du 6 au 10 juillet 2015 à Genève, l’Ambassade d’Australie accueillera ce que de nombreux experts présentent comme des négociations finalisant la première mouture de l’Accord sur le Commerce des Services (TISA). C’est maintenant généralement admis, cet accord devrait aboutir à une libéralisation de la plupart des services encore publics. C’est un face à face entre notre qualité de vie déjà bien dégradée et des intérêts économiques quasiment morbides auquel on assiste. Notre qualité de vie, c’est l’accès assuré à toutes/tous à une protection sociale digne de ce nom, donc pas soumise au marché, et des services publics qui ne soient pas les esclaves du profit. Les enjeux économiques, ce sont d’énormes richesses soumises aux transnationales et à la caste financière à la place de rester des biens communs démocratiquement gérés. Après le premier bradage du siècle en 2008 pour sauver les banques et le système financier, c’est à un deuxième bradage, cette fois-ci sur les biens communs et encore plus phénoménal, qu’on assiste. |
SOCIÉTÉS TRANSNATIONALES, CA BOUGE AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME! Bhopal, Rana Plaza, Chevron en Équateur, Shell au Nigeria, Coca Cola en Colombie… Partout les sociétés transnationales sèment la mort et la désolation, mais sont rarement inquiétées pour les crimes commis. Cela pourrait bientôt changer ! En juin 2014, suite à une proposition de l’Équateur et de l’Afrique du Sud, le Conseil des droits de l’homme a décidé de lancer des négociations en vue de l’élaboration d’un nouvel instrument international contraignant pour réglementer les activités des sociétés transnationales et garantir l’accès à la justice aux victimes de ces entités. Les pays occidentaux, UE et États-Unis en tête, ont tenté jusqu’au bout de s’opposer à cette résolution mais ont été minorisés au moment du vote. Les négociations commencent à peine. Le groupe de travail intergouvernemental tient sa première session du 6 au 10 juillet 2015 à Genève pour discuter du contenu du futur instrument. Des dizaines de délégués de mouvements sociaux, syndicats et représentants de communautés affectées seront présents pour faire entendre leurs revendications. |