Campagne Stop à l’impunité des sociétés transnationales

Des sociétés transnationales (STN) commettent des crimes, violent les droits humains et détruisent l’environnement en toute impunité. Les lois nationales ne peuvent rien contre ces entreprises. Les STN réalisent leurs activités à travers les frontières et opèrent par le biais d’intermédiaires pour échapper à toute poursuite juridique. La plupart des États sont démunis face à des entités souvent plus riches et puissantes qu’eux. De plus, les intérêts des STN sont protégés par de nombreux traités d’investissement au niveau international.

Seules des normes contraignantes au niveau international peuvent mettre fin à l’impunité des multinationales

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  • pour mettre fin à l’impunité des sociétés transnationales
  • pour que les STN respectent les droits humains, l’environnement et les droits des travailleur.euses, y compris lorsqu’elles opèrent à l’étranger
  • pour que les STN répondent de leurs actes et soient soumises à la loi
  • pour améliorer l’accès à la justice pour les victimes et les communautés affectées
  • pour une meilleure protection des syndicalistes, des paysan.nes et des communautés locales

Le CETIM est engagé de longue date en faveur de normes internationales contraignantes sur les STN pour mettre fin à leur impunité lorsqu’elles violent les droits humains. Notre organisation est un des leaders de la campagne menée auprès du Conseil des droits de l’homme. Nous œuvrons aux côtés de la Campagne mondiale pour démanteler le pouvoir des transnationales et mettre fin à l’impunité. Ce réseau international regroupe plus de 200 mouvements sociaux, organisations, syndicats et représentant.es de communautés affectées du monde entier.

En juin 2014, le Conseil des droits de l’homme a adopté par vote (20 Oui, 14 Non et 13 Abstentions) une résolution présentée par l’Équateur et l’Afrique du Sud. Cette résolution établissait un groupe de travail intergouvernemental chargé d’élaborer un instrument international juridiquement contraignant pour réglementer, dans le cadre du droit international des droits de l’homme, les activités des STN et autres entreprises.

Il s’agissait là d’une décision historique, après des décennies de discussions et de tentatives infructueuses à l’ONU. Elle est le résultat d’une forte mobilisation des mouvements sociaux, en particulier du CETIM, de la Campagne mondiale et d’autres organisations regroupées au sein de la Treaty Alliance.

Cette initiative du Conseil des droits de l’homme peut contribuer à mettre fin à l’impunité des STN pour les violations de droits humains commises. En particulier dans le Sud et améliorer sur le long terme et au niveau mondial la protection et le respect des droits humains.

Le CETIM a contribué à l’ouverture de négociations intergouvernementales. A présent, il s’engage aux côtés de la Campagne mondiale afin que les:

  • mouvements sociaux
  • organisations
  • syndicats
  • représentant.es de communautés affectées

en particulier dans le Sud, puissent participer aux travaux du groupe de travail intergouvernemental et faire entendre leurs voix et leurs propositions.

Résumés des sessions du groupe de travail

La 1re session du groupe de travail s’est déroulée en juillet 2015

Lire le résumé

Lire les propositions soumises par la Campagne mondiale au groupe de travail.

La 2e session du groupe de travail a eu lieu en octobre 2016

Lisez le résumé

Des manifestations ont été organisées à l’extérieur du Palais des Nations. Trouvez ici un court article à ce sujet.

Découvrez les nouvelles propositions soumises par la Campagne.

La 3e session a eu lieu en octobre 2017.

Lire le résumé de cette session.

Au cours de cette session, la Campagne mondiale a présenté son propre projet de Traité afin d’influer sur les négociations au sein du Groupe de travail. Mine d’information, de réflexion et de propositions, ce document peut être utilisé autant par des militant·es que les collectivités publiques et élu·es qui luttent contre l’impunité des STN.

La 4e session a eu lieu en octobre 2018

Lire le résumé ici

La présidence du groupe de travail a présenté un premier projet de Convention. La Campagne mondiale a soumis des commentaires et des propositions concrètes à cette première ébauche.

La 5e session s’est tenue en octobre 2019

Lisez le résumé

Après le premier projet de Convention de l’année précédente, le Président du Groupe de travail a présenté un projet de Convention révisé. La Campagne mondiale a soumis des commentaires et des propositions concrets à ce deuxième projet.

La 6e session s’est tenue en octobre 2020

Le résumé de cette session se trouve ici.

Au cours de cette session, le Groupe de travail s’est penché sur le deuxième projet de traité révisé. Le CETIM et la Campagne mondiale ont soumis un document d’analyse de ce nouveau projet, incluant des commentaires et des amendements article par article.

La 7e session s’est réalisé dans un format hybride à Genève en octobre 2021

La base des négociations était constitué par le troisième projet de traité révisé. Le CETIM a publié un article analysant cette session.

La 8e session du Groupe de travail s’est tenue à Genève en octobre 2022

Au cours de cette session, une nouvelle version du troisième projet révisé a été négociée.

Ainsi qu’un nouveau document de propositions “informelles” présenté par le président du groupe de travail.

Lire l’article du CETIM au sujet de cette session.

La 9e session du Groupe de travail s’est tenue au Palais des Nations à Genève en octobre 2023

Le CETIM a publié une analyse de cette session.

Groupe de travail sur les sociétés transnationales et les Normes sur les responsabilités

De nombreux instruments internationaux en matière de droits de l’homme et la jurisprudence des organes conventionnels soulignent l’obligation des Etats de protéger leurs citoyens face aux conséquences préjudiciables des activités de tiers, dont les sociétés transnationales. Les Normes adoptées par la SCDH, malgré leurs lacunes, répondent justement à ce besoin et constituent à ce titre le seul texte international complet qui s’inscrit dans un cadre juridique et qui pourrait aider les Etats à prévenir, le cas échéant à sanctionner, les sociétés transnationales qui commettent des violations des droits humains. Force est de constater que la réponse donnée par les Etats membres de l’ancienne Commission des droits de l’homme à un encadrement juridique des sociétés transnationales n’a été ni adéquate ni à la hauteur des enjeux. C’est pourquoi, le mandat du Groupe de travail sur les sociétés transnationales revêt une importance cruciale et qu’il doit être maintenu.

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Avenir du groupe de travail sur les sociétés transnationales

Cette année, la Commission des droits de l’homme a nommé un représentant du Secrétaire général chargé de la question « Les droits de l’homme et les sociétés transnationales et autres entreprises ». Le CETIM constate que le mandat confié à ce représentant spécial ne tient pas compte des travaux réalisé au sein de la SCDH et précise que « l’esprit de ce mandat ressemble fâcheusement au Global Compact ». Tout en tenant compte du fait que la Commission a interdit à la Sous-Commission d’assumer la fonction de surveillance des STN, le CETIM juge nécessaire que le Groupe de travail continue ses délibérations. Il pourrait notamment élaborer des mécanismes de mise en œuvre des normes, ces dernières constituant actuellement la seule référence au niveau international pour contrôler les activités des STN.

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Groupe de travail sur les sociétés transnationales

Dans cette intervention, le CETIM présente quelques propositions en vue de la mise en œuvre des normes de la SCDH sur la responsabilité des STN en matière de droits de l’homme : – les organes conventionnels pourraient demander aux Etats de leur fournir des renseignements sur les activités des STN, et ceux disposant des procédures de plainte devraient recevoir les cas de violations des droits humains ; – les Etats devraient être encouragés à accélérer le processus d’élaboration d’un protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ; – la SCDH pourrait recommander aux Etats la modification du Statut de la Cour pénale internationale afin de permettre sa saisine pour des violations des droits économiques, sociaux et culturels. A ces fins, le CETIM juge judicieux la création d’un mécanisme spécifique dans le cadre de l’ECOSOC ou de l’Assemblée générale qui serait chargé de l’application des normes de la SCDH.

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Sociétés transnationales et droits humains (2005)

Le CETIM constate que la résolution 2005/69 de la CDH ignore le travail qui a été entrepris par les experts de la SCDH, et qui a abouti en 2003 à l’adoption d’un Projet de normes sur les sociétés transnationales (STN). S’il comporte certes certaines lacunes, ce projet est le seul instrument de référence au niveau international qui doit permettre de contrôler les activités des STN. Le groupe de travail sur les STN de la Sous-Commission a tout de même la possibilité de faire des propositions concrètes sur la manière de faire appliquer à ces sociétés les normes en vigueur du droit international. Son mandat comprend en outre l’examen des effets des méthodes de travail et des activités des STN sur la jouissance de tous les droits humains. Le CETIM recommande au groupe de travail d’examiner plus particulièrement les effets sur le fonctionnement des organismes onusiens.

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Commentaires concernant le rapport du Secrétaire général sur la réforme de l’ONU

En mars 2005, le Secrétaire général annonce une réforme complète du système des Nations Unies. S’il admet la nécessité d’une réforme de l’ONU, le CETIM reste critique vis-à-vis des modifications proposées. Le Secrétaire général ne propose ni une démocratisation du Conseil de sécurité ni la suppression du droit de veto au sein du Conseil de sécurité. De plus, Kofi Annan propose d’institutionnaliser la doctrine de la guerre préventive, ce qui est une interprétation abusive de l’article 51 de la Charte. En ce qui concerne la Commission des droits de l’homme, le Secrétaire général propose de la remplacer par un Conseil permanent des droits de l’homme composé d’un nombre restreint de membres. Le CETIM est convaincu qu’un Conseil moins nombreux sera plus facilement soumis à des pressions de la part des grandes puissances. Comme le futur Conseil sera dépendant de l’Assemblée générale, et non plus de l’ECOSOC, le CETIM redoute que la possibilité de participation des ONG au sein des Nations Unies soit restreinte.

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