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Violations des droits de l'homme sous couvert de la lutte anti-terroriste aux USA et en Europe
Résumé
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont
multiplié les mesures liberticides et les actions unilatérales, en
contrevenant aux règles des droits humains et à leurs engagements au
niveau international. Les pays membres de l’Union européenne tombent à
leur tour dans une dérive sécuritaire, ouvrant la voie à la montée du
racisme et de la xénophobie, germe de conflits intercommunautaires et
sociaux. Ce sont surtout des réfugiés, des migrants et des militants
altermondialistes qui sont victimes de ces mesures liberticides. Cette
lutte dite anti-terroriste et sécuritaire est devenue l’écran de fumée
qui cache l’imposition par la force d’un ordre social et international
injuste et d’un pillage généralisé des ressources de la planète par
quelques puissants.
Commission des droits de l'homme 2004
Intervention au point 9: question de la violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales
où qu’elle se produise dans le monde. Déclaration orale du CETIM.
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Monsieur le Président
Les violations graves des droits humains continuent à persister partout
dans le monde et ont une fâcheuse tendance à se banaliser. Les
Etats-Unis d’Amérique portent une responsabilité particulière dans cette
situation de par leur poids et position dominante dans le monde. En
effet, faut-il le rappeler, suite aux attentats du 11 septembre 2001 à
New York, les Etats-Unis ont multiplié des mesures liberticides et
actions unilatérales, chez eux et à l’étranger, en contrevenant aux
règles des droits de l’homme et à leurs engagements au niveau
international.
A titre d’exemple, des prisonniers capturés en Afghanistan continuent de
croupir à Guantanamo, en violation flagrante du principe de présomption
d’innocence et du droit à un procès équitable.
Malgré leur discours sur la démocratie et les droits humains, les
actions que les Etats-Unis entreprennent sous couvert de lutte
anti-terroriste entraînent de graves violations des droits humains, une
recrudescence de la violence, le désordre et le chaos. Tel est le cas en
Irak et en Afghanistan.
Cette attitude est malheureusement « copiée » par d’autres Etats, ce qui
fait régner une insécurité totale dans le monde entier. A titre
d’exemple, les pays membres de l’Union européenne ont à leur tour
tendance à tomber dans une dérive sécuritaire, en adoptant des lois
anti-terroristes qui restreignent de plus en plus les libertés
fondamentales.
L’Union européenne qui se targue d’être le berceau des droits de
l’homme, se retrouve ainsi complice des dérives sécuritaires, ouvrant la
voie à la montée du racisme et de la xénophobie. Cette situation
comporte en elle-même les germes des conflits intercommunautaires et
sociaux qui sont déjà visibles dans plusieurs pays. Actuellement, ce
sont surtout des réfugiés, des migrants et des militants
alter-mondialistes qui sont victimes de ces mesures liberticides.
Le droit devrait protéger les opprimés et les faibles contre les plus
forts. Les droits de l’homme dont on parle dans cette enceinte sont
élaborés dans le but de mettre fin à l’injustice. Personne, ni aucun
Etat ne peut et ne devrait être au-dessus du droit, car comme chacun le
sait, les violations des droits humains d’aujourd’hui sont des causes
des conflits futurs.
Le moment est venu pour tout un chacun de faire le bilan de la lutte
anti-terroriste telle que menée par les uns et les autres depuis le 11
septembre. Sans se tromper, on peut affirmer que cette lutte a exacerbé
la méfiance entre les peuples et l’insécurité est devenue la règle.
Cette lutte dite anti-terroriste et sécuritaire est devenue l’écran de
fumée qui cache l’imposition par la force d’un ordre social et
international injuste et d’un pillage généralisé des ressources de la
planète par quelques puissants.
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