Contrairement aux professions de foi, les politiques néolibérales
en cours ne conduisent d'aucune façon à l'amélioration
des conditions d'existence de toutes et tous et à la réduction
des inégalités et vont à l'encontre d'un partage
des connaissances, de la préservation de l'environnement
et d'une maîtrise rationnelle et démocratique du "
développement ", pourtant impérative. L'écart
entre les économies des centres et celles des périphéries
du système économique mondial s'accroît toujours
plus, tout comme celui entre les promesses d'un développement
prodigieux des techniques et des sciences, et l'épanouissement
des êtres dans toutes leurs dimensions solidaires et humaines.
De fait, cet écart est au cœur même de la perpétuation
du système néolibéral.
Les notions de démocratie, de souveraineté des peuples
demeurent certes reconnues sur le papier, mais avec des restrictions
telles qu'elles s'en trouvent progressivement vidées de tout
contenu effectif. Le discours " autorisé " est
aujourd'hui énoncé par les tenants du pouvoir économique.
Au nom d'une " main invisible ", prétendument bénéfique
pour tout le monde, toute entrave au libre déploiement du
capital sur l'ensemble de la planète est abolie et tout instrument
donnant aux peuples quelque prise sur leur avenir est abandonné.
Les sept grandes puissances économiques mondiales (G-7) -que
l'on retrouve à la tête du Fonds Monétaire International
(FMI), de la Banque mondiale, de l'Organisation Mondiale du Commerce
(OMC) et, à l'exception de l'une d'entre elles, de l'OTAN-
définissent les aspects politiques, financiers, économiques
et militaires de ce système de pouvoir pyramidal.
A nos yeux, le processus de mondialisation du modèle néolibéral
constitue un obstacle à la réalisation des droits
économiques sociaux et culturels et particulièrement
du droit au développement et, pour cette raison, il doit
être dénoncé.
Il est
aussi essentiel d'encourager les résistances et d'expérimenter
et développer théoriquement et pratiquement des alternatives.
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