Partout
dans le monde, les organisations populaires, les mouvements sociaux
sont ainsi confrontés à des violations de leurs droits
humains et environnementaux que commettent non seulement des Etats,
mais des sociétés souvent plus puissantes qu'eux mais
qui relèvent du secteur privé. Normalement, au sein
d'un pays, les victimes de telles exactions peuvent dans de tels
cas s'adresser à la justice pour demander réparation.
On sait qu'à ce niveau, en pratique, leurs plaintes ne sont
déjà pas toujours entendues.
Mais avec les STN, les choses se compliquent terriblement. Ces dernières
ont en effet une capacité particulière à se
trouver à la fois partout et nulle part. Cela leur permet
de se soustraire aisément aux législations nationales
et leur garantit le plus souvent une totale impunité. Quant
aux gouvernements, souvent plus préoccupés de "compétition
internationale" que de promotions des droits économiques,
sociaux et culturels des peuples, ils sont souvent peu empressés
d'exercer un contrôle sérieux à l'encontre des
sociétés transnationales agissant sur ou à
partir de leur territoire.
Face à cette évolution, de nombreuses organisations
non gouvernementales et mouvements sociaux se battent pour que soit
mis en place un encadrement juridique des STN au niveau international.
A cet égard, la seule instance légitime pour y pourvoir
et en décider est l'Organisation des Nations Unies.
De surcroît, au vu de l'expérience des codes conduite
volontaire, il est indispensable que cet encadrement soit de caractère
contraignant. C'est pourquoi d'ailleurs nous dénonçons
parallèlement l'initiative du Global Compact (partenariat
entre l'ONU et les STN) qui rabaisse le rôle de l'ONU, promeut
l'idée d'un droit à la carte et qui, loin de combattre
les violations des droits humains, sert surtout de paravent et de
bonne conscience pour lesdites sociétés.
Vous trouverez dans ce dossier des informations relatives aux efforts
entrepris par le CETIM et nos partenaires sur cette question.
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