Depuis plus de 30 ans,
les sociétés transnationales (STN) accentuent leur
main-mise sur les ressources naturelles de la planète,
dictent leur volonté aux Etats les plus faibles et exploitent
sans état d'âme les peuples. Directement ou indirectement,
elles portent une énorme responsabilité dans la
détérioration de l'environnement et dans l'accroissement
systématique des violations des droits humains.
Fort de ce constat, de nombreuses organisations dénoncent
sans relâche ces méfaits commis par les STN à
travers le monde (Colombie, Nigéria, Mexique, etc.) et
se battent pour la mise en place d'un cadre juridique international
contraignant pour ces dernières. Les Nations Unies sont
à cet égard le seul espace légitime pour
mettre en place une législation internationale reconnue
par tous.
Ainsi, sous l'impulsion
de certaines ONG, dont le CETIM en particulier qui suit ce dossier
depuis plus de 15 ans, un Groupe de travail a été
constitué en 1998 par la Sous-Commission de la promotion
et de la protection des droits de l'homme de l'ONU.
Cette brochure a pour but de présenter un état des
lieux aux niveaux national, régional et international ainsi
que les enjeux des débats actuels au sein des Nations Unies
concernant les «Normes sur la responsabilité en matière
de droits de l'homme des sociétés transnationales
et autres entreprises». Elle tente de définir plus
exhaustivement le concept de société transnationale
en mettant en lumière ses principales caractéristiques.
Elle expose également des cas pratiques des violations
commises par les STN.
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