Selon le paragraphe 3
du préambule commun aux deux Pactes internationaux relatifs
aux droits humains –celui sur les droits civils et politiques
et celui sur lEs droits économiques, sociaux et culturels–,
les Etats parties reconnaissent, conformément à
la Déclaration universelle des droits de l'homme, que :
«l'idéal de l'être humain libre, libéré
de la crainte et de la misère, ne peut être réalisé
que si des conditions permettant à chacun de jouir de ses
droits économiques, sociaux et culturels, aussi bien que
de ses droits civils et politiques, sont créées.»
Pour vérifier le respect de cette exigence, il est nécessaire
de prévoir des mécanismes de contrôle et de
suivi. Aussi le Pacte international relatif aux droits civils
et politiques (PIDCP) dispose-t-il, depuis 30 ans, d'une procédure
de plainte qui a permis le développement d'une jurisprudence
riche en la matière. Ce dispositif a été
défini par ce qu'il est convenu d'appeler un «protocole
».
Toutefois il n'existe toujours pas une telle procédure
concernant le Pacte international relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels (PIDESC).
Des débats se déroulent au sein de l'ONU sur la
nécessité de cette procédure depuis maintenant
une quinzaine d'années. Un projet de protocole facultatif
se rapportant au PIDESC a été élaboré
par le Comité des droits économiques, sociaux et
culturels (CODESC). Celui-ci a été mis en débat
au sein de la Commission des droits de l'homme (CDH).
Le CETIM milite activement pour l'établissement d'un tel
mécanisme. Cette brochure expose quelle en serait l'utilité
et donne des informations sur le déroulement des négociations
au sein des instances onusiennes sur cette question.
Ainsi après une brève définition de quelques
termes (I) et un exposé des enjeux du débat (II),
la présente brochure expose la manière dont ce dernier
se développe au sein de la CDH (III) –où
prédomine le refus d'entrer en matière sur le projet
élaboré par le CODESC– avant de livrer un commentaire
du CETIM sur ledit projet (IV).